Interview avec Gerard Jones, ex-formateur gallois des entraîneurs au sein de la FRMF

Titulaire de la licence A UEFA, Gérard Jones avait occupé le poste de « Formateur des Entraîneurs » au sein de la Fédération Royale Marocaine de Football pendant près de deux ans (de février 2020 à septembre 2021) durant le mandat de son compatriote, le gallois Robert Osian, qui avait démissionné de sa fonction de Directeur Technique National (DTN) deux ans seulement après la signature d’un contrat le liant initialement à la FRMF pour une durée de cinq ans…

Ayant plus de 14 ans d’expérience professionnelle, Gérard Jones est actuellement formateur des entraîneurs au sein de la Fédération Américaine de Football, formateur de la licence C UEFA chez la Fédération Anglaise de Football et fondateur d’une start-up qui gère une plateforme de formation en ligne en faveur des entraîneurs. Egalement, il est en cours de préparation d’un doctorat sur : « la façon dont les entraîneurs peuvent utiliser le feedback / l’instruction verbale pour guider les joueurs dans leur prise de décision. »

Vous avez travaillé en tant que Formateur des Entraîneurs et cadre de la Direction Technique Nationale pendant près de deux ans, parlez-nous davantage de vos différentes missions …

Au sein de la FRMF, j’étais le formateur des entraîneurs et le responsable de l’encadrement des entraîneurs pour l’obtention de la licence A CAF, la licence B et la licence d’entraîneur formateur de jeunes. De plus, j’ai apporté mon aide au niveau de la licence PRO. J’étais aussi chargé de l’accompagnement des directeurs techniques. Egalement, j’ai formé les entraîneurs de la Direction Technique Nationale (DTN) qui s’occupent des tranches d’âges allant de l’U-15 jusqu’à l’U-23.

Les formations assurées aux entraîneurs, portaient-elles sur quoi exactement ?

Sous la direction de l’ex-directeur technique national, Mr. Robert Osian, nous avons mis en œuvre la convention de la CAF. En effet, nous avons créé une méthodologie et une philosophie de jeu claires que nous avons partagées avec la cible de nos sessions de formations.

Les formations que j’assurais s’articulaient autour de trois principes fondamentaux, fruits de ma propre et pure création :

  • La réalité : Nous avons formé tous les entraîneurs en se basant sur des méthodes théoriques et pratiques tirées de la réalité du terrain.
  • L’apprentissage par l’effet de « l’expérience ».
  • Le centrage sur « l’individu » : Le développement de « l’individu » au sein du « collectif » représentait ma principale préoccupation. Il constituait un point élémentaire sur lequel se centraient toutes nos sessions de formation qui visaient à améliorer l’esprit critique et analytique chez les entraîneurs et surtout chez les joueurs pour qu’ils soient plus aptes à résoudre les différents problèmes. Pour moi, il est très important que les entraîneurs se posent des questions guidées afin d’en dégager la problématique. Toutefois, c’est aux joueurs de trouver les solutions y afférentes, matérialisées par des décisions étalées sur le temps et l’espace. En effet, je voudrais bien voir de jeunes joueurs qui peuvent trouver eux-mêmes les solutions.

Quel est votre point de vue sur les infrastructures sportives du Royaume ?

Je pense que les infrastructures sportives au Maroc sont très bonnes et sont toujours en amélioration continue. Les investissements dans ce sens ont connu une forte croissance durant ces dernières années.

Durant ces dernières années, le Maroc est devenu le roi du Futsal en Afrique. Hicham Deguig, le sélectionneur national, avait annoncé après l’élimination du Maroc face au Brésil des quarts de finale du Mondial de la Lituanie, que l’objectif fixé pour la prochaine édition est le trophée de la Coupe du Monde, s’agit-il d’un objectif atteignable ou d’un rêve ?

Je crois que le Maroc aura toujours une très forte équipe nationale en Futsal sous la direction de Mr. Hicham Deguig. Il est un bon leader et je soutiendrai l’équipe dans les prochaines compétitions.