Joueur-clé du Qarabağ FK, le milieu de terrain offensif marocain Abdellah Zoubir fait les beaux temps du club azéri. Allant sur sa 5ème saison avec son club, il compte bien performer et tirer son épingle du jeu. Encore buteur cette semaine en Ligue Europa contre Nantes dans une grosse victoire trois à zéro, le virevoltant numéro 10 du club azerbaïdjanais s’est exprimé en exclusivité pour DM Sport.
Le football est un milieu très vaste qui voit chaque joueur construire son parcours avec ses propres briques et, Abdellah Zoubir, meneur de jeu du Qarabağ FK âgé de 30 ans, fait partie de ces footballeurs à la trajectoire atypique. Pour devenir l’un des joueurs phares du championnat d’Azerbaïdjan, l’ailier s’est cherché et a dû tirer son épingle du jeu.
Zoubir se sert de son jeu vers l’avant et ses qualités techniques aident bien son club, champion azéri en titre. La raison a une expérience dans le futsal. « Le fait d’avoir joué dans ce milieu-là m’a permis d’élever ma technique sur un plus grand terrain. Avec plus d’espaces, tu te sens libéré », explique-t-il.
S’exilant à Qarabag après deux belles saisons sous le maillot du RC Lens, Zoubir explique son choix : « J’ai eu des offres pour rester en France mais j’ai fait le choix de Qarabag car je voulais jouer vraiment l’Europa League ou la Ligue des Champions. J’ai aussi été conseillé par un autre Marocain Alharbi El Jadeyaoui (ancien international marocain). Aujourd’hui je ne regrette pas, parce que ça fait cinq saisons que je dispute des compétitions européennes et mon cadre de vie à Baku est vraiment bon et ma famille se sent bien ».
Duel entre Zoubir et Bamba Dieng de Marseille la saison passée en Ligue Europa Conférence. (Photo by Aziz Karimov/Getty Images) 
Abdellah Zoubir au duel avec Mesut Özil. (Photo by David Price/Arsenal FC via Getty Images)
Depuis le début de la saison, Abdellah Zoubir est impliqué sur 5 buts en 13 matchs. Ses prestations ne le laissent pas sans prétendants et il nous le confie : « J’ai eu des opportunités pour revenir en France mais je suis bien dans mon club. Je vis au jour le jour donc on verra bien ce qui se passera à l’avenir ».
Des pieds et un mental pour faire la différence
Durant toute sa carrière professionnelle, Abdellah Zoubir a toujours eu les mêmes objectifs : ceux de vouloir progresser étape par étape. De la Ligue 2 à la Premiership en passant par la Liga 1, cela n’a pas toujours été simple pour le natif de Lille.
Abdellah Zoubir figurait parmi les meilleurs joueurs de Ligue 2 quand il évoluait à Lens. ( Photo by Andre Ferreira / Icon Sport ) 
Zoubir sous les couleurs d’Hibernians en Ecosse. (Photo by Alan Rennie/SNS Group via Getty Images) 
Abdellah Zoubir célébrant un but contre Clermont en Ligue 2 (Photo by Nolwenn Le Gouic/Icon Sport)
Marocain dans l’âme, Abdellah se livre sur ce point : « Mon attachement avec le Maroc c’est quelque chose de fort, mon père est né à Beni Mellal et ma mère à Casablanca donc j’ai grandi avec les valeurs et la culture marocaine. Tous les ans j’y allais, dès que l’école était finie on prenait la route direction le Maroc. »
Son objectif ultime est celui de représenter le Maroc lors d’une Coupe du Monde. Sur ce point, il connaît la valeur de l’évènement pour un footballeur de haut niveau. « Pour tout joueur, c’est quelque chose d’énorme de prendre part au Mondial. Je fais tout de mon côté pour y arriver et je crois en mes capacités », explique-t-il.
Jusqu’à présent, Abdellah Zoubir n’a jamais connu de sélection avec le Mountakhab. Le milieu offensif voit une potentielle sélection d’un bon œil, ayant grandi dans la culture marocaine depuis son plus jeune âge. En 2018, il avait été contacté par Hervé Renard pour rejoindre quand il évoluait à Lens : « Hervé m’a contacté en 2018 pour le rassemblement de fin juin, et malheureusement je me suis blessé au mollet donc je n’ai pas pu venir en sélection, c’est vraiment la seule opportunité que j’ai eue vraiment car c’était un contact officiel où j’ai reçu une convocation. Aujourd’hui je suis focus et je travaille à fond pour rejoindre le Mountakhab, je fais tout pour et c’est un rêve pour moi ».